L’histoire de Notre-Dame de Sion Grand Bourg
Quelques dates clés…
20 janvier 1842 : naissance de la congrégation de Notre-Dame de Sion.
5 octobre 1850 : Ouverture de l’établissement Notre-Dame de Sion Grand Bourg.
10 janvier 1884 : Mort du père Théodore Ratisbonne, enterré dans le cimetière de Grand Bourg.
1992-2003 : Travaux d’agrandissement et d’embellissement du gymnase Jesse Owens, du bâtiment Anne Frank, des kiosques et du CDI.
2003-2004 : Fusion de l’établissement Professionnel et Technologique Saint Jean avec Notre-Dame de Sion
Grand Bourg
Au XIXème siècle, le domaine de Grand Bourg appartenait à la famille REVENAZ.
C’était un pavillon de chasse, autrefois seigneurie de « Bout le Grand ».
La naissance de Notre-Dame de Sion
Le Père Théodore Ratisbonne, issu d’une famille juive, fonde après sa conversion, la Congrégation de Notre-Dame de Sion. Il ouvre à Paris un petit pensionnat, mais le manque de place nuit à son développement. Il est donc à la recherche d’une maison de campagne quand il reçoit inopinément la visite de Monsieur Revenaz. Ce dernier, pressé de fonder une œuvre de bienfaisance en mémoire de sa femme Mathilde, qui vient de mourir, a décidé de donner sa propriété de Grand Bourgà un établissement d’éducation.
Le père Théodore Ratisbonne, son frère Alphonse ainsi que quelques religieuses sont enchantés par le domaine, autrefois dédié à la chasse à cour.
Le don est conditionné par la création d’une maison d’éducation avec école et dispensaire. Dès lors, Grand Bourg appartient à la Congrégation de Notre-Dame de Sion, qui était née du miracle du 20 janvier 1842, date à laquelle Alphonse, frère cadet de Théodore, avait embrass à son tour la religion chrétienne à la suite d’une apparition de la Vierge à Rome.
Le 24 juillet 1850, trois sœurs de Notre-Dame de Sion arrivent à la petite gare d’Évry (celle de Grand Bourg n’existait pas encore). Elles découvrent une bâtisse agréable qui nécessite de nombreuses réparations et un parc superbe. En septembre de cette même année, six pensionnaires viennent de Paris en péniche.
L’établissement ouvre ses portes le 5 octobre 1850 sous la direction de sœur Marie-Louise Foulon.
En 1854 Monsieur Revenaz fait construire une chapelle à l’endroit fixé par le Père Ratisbonne.
En 1856 le pensionnat compte déjà 50 élèves, il faut donc agrandir. Dix ans plus tard, l’effectif croissant, un nouveau bâtiment construit avec des pierres de la propriété vit le jour avec entre autre un vaste réfectoire.
Notre-Dame de Sion dans l’histoire
Pendant la guerre de 1870, à la demande des Prussiens, l’établissement devint un centre de soins où quelques sœurs restèrent pour soigner les blessés puis, le pensionnat rouvrit ses portes.
Le père Théodore Ratisbonne mourut le 10 janvier 1884 et fut enterré dans le cimetière de Grand Bourg.
En 1906, les sœurs n’ayant plus le droit d’enseigner, le pensionnat dut fermer ses portes.
La guerre de 1914-1918 vit arriver de jeunes réfugiées pour lesquelles des classes furent organisées. Puis ce fut de nouveau le grand vide, seule une communauté de sœurs resta.
C’est pendant la guerre, en 1940 que Grand Bourg renaissait grâce aux sœurs de Paris qui vinrent s’y installer avec des élèves, suivies par des sœurs d’Alsace. Durant les tristes années de 1939 à 1945 des enfants juifs furent cachés dans l’enceinte de l’établissement sous des noms d’emprunt.
En 1942, Monsieur Pierre Pastre vendit à la Congrégation la propriété de Sainte Geneviève avec le Bois des Biches, où fut installée une école ménagère.
Au fil des années…
En 1948 un nouveau bâtiment en meulière s’ajouta aux anciens, l’école s’enrichit de nouvelles classes et de nouveaux dortoirs. En 1950 Grand Bourg fut une institution de 250 élèves dont 200 internes.
En 1952 intervint dans l’école une audacieuse pédagogue, Madame Lubienska, qui permit de nouvelles méthodes d’enseignement fructueuses.
Afin de rapprocher les élèves du centre de la ville d’Evry, Notre-Dame de Sion Grand Bourg déménagea en 1957 au château de Mousseau, seules les religieuses les plus âgées restèrent. L’expérience ne dura que deux ans.
La ville d’Évry se développa de plus en plus, les classes primaires jusqu’à la Neuvième émigrèrent à l’école Sainte Mathilde, tandis qu’à Notre Dame de Sion le secondaire grandit d’une classe par an. En 1967, le cycle secondaire fut complet. Et l’établissement obtint un contrat d’association. À la rentrée 1967, le Collège-Lycée est dirigé par Sœur Enrialla. Peu à peu le nombre d’internes diminua, les dortoirs firent place à des classes et des laboratoires. Une importante partie de la communauté des religieuses quitta la maison. Si l’uniforme ne fut plus de rigueur, la blouse bleu-marine resta obligatoire.
Pas de grands troubles en mai 1968 mais plutôt une grande solidarité pour que l’école puisse continuer.
En 1970, la mixité commença, avec seulement quelques garçons, à partir de la Seconde. Le nombre d’élèves continua d’augmenter tous les ans, les Huitièmes et Septièmes rejoignirent l’école Sainte Mathilde et Notre-Dame de Sion avec ses classes de la Sixième à la Terminale approcha les 900 élèves.
En 1985, Melle Querette, est la première Cheffe d’établissement laïque.
C’est en septembre 1987 que commença l’aventure du lycée professionnel avec l’ouverture d’une quatrième technologique dans les locaux de Notre-Dame de Sion.
A la rentrée 1988, dans des locaux tout neufs s’ouvrirent une classe de troisième technologique et de BEP électrotechnique. Le lycée Saint Jean était né sous la direction de Monsieur Albert Balasse.
En 1994 le bâtiment Saint Paul fut construit pour accueillir les séries STI sous la responsabilité de Monsieur Gérard Magne.
En octobre 2000, une grande manifestation fut organisée, avec spectacle, expositions, édition d’un livre écrit par sœur Denyse Marie, installation d’une statue moderne représentant le Père Ratisbonne … pour fêter les 150 ans de Notre-Dame de Sion Grand Bourg !
De 1992 à 2003 de nombreux travaux d’agrandissement et d’embellissement furent réalisés à Notre-Dame de Sion : le gymnase Jesse Owens, le bâtiment Anne Frank, le Kiosque, la Cafétéria, le bâtiment Gouzien (salles de classe, CDI, salle de conférence)…
En 2003/2004 les établissements Professionnel et Technologique ont fusionné avec Notre-Dame de Sion pour former le Collège Lycée Notre-Dame de Sion – Saint Jean Saint Paul sous la Direction de Mademoiselle Querette.
En 2007, Monsieur Tamisier, après avoir été directeur adjoint au lycée professionnel et technologique pendant 4 années, prend la direction de l’établissement qui compte alors 1 550 élèves et 125 professeurs
En 2019, Monsieur Guihal prend la direction de l’établissement.
En 2021, Madame Sandrine Bathilde prend la direction de l’établissement.