La semaine missionnaire mondiale

 

La semaine missionnaire mondiale de l’Église,

s’est passée discrètement cette année. Et cela me laisse inquiète.

Y a-t-il-encore aujourd’hui un sens à parler de mission et de missionnaire? Par le passé, les missionnaires étaient des hommes et des femmes prêts à partager la Bonne Nouvelle aux peuples qui l’ignoraient. Pour accomplir cette tâche évangélisatrice, ils laissaient derrière eux famille, maison, pays, … Ils partaient vers des lieux inconnus afin de demeurer fidèles à l’appel dont ils étaient destinataires. Mais de nos jours, à quoi bon de tels déplacements puisque la société nous propose une large panoplie de moyens de communication qui nous exemptent de partir au loin. Cependant, susceptibles d’être plus rapidement informés, en sommes-nous plus instruits de la force dynamique de l’Évangile dans nos vies ? Où pouvons-nous trouver les missionnaires qui nous parlerons de ce qui nous préoccupent afin de nous donner l’espérance nécessaire pour continuer à avancer et à croire ? Ne faudrait-il pas changer d’optique et considérer qu’aucun moyen de communication, même le plus moderne, ne parviendra à réaliser ce que tout chrétien, par son baptême est appelé à faire : témoigner au quotidien, dans l’humble trame de son existence humaine, du rôle moteur de la Parole de Dieu qui s’est faite chair ? C’est tous les jours, en effet, qu’il faut partir en mission. Et, avant tout, c’est vers soi-même qu’il convient de se diriger afin de revivifier notre propre cœur à la source qui étanche toute soif d’amour, de justice et de vérité. La première terre de mission à labourer se trouve en nous. Elle nous invite à partir à l’écoute de la manière dont l’Évangile résonne en nous avant que de se rendre nulle part ailleurs. Alors, ainsi restaurés par cette nourriture, nous n’aurons plus à penser et nous ne risquerons plus d’oublier combien être chrétien, c’est être le sel de la terre.  Ainsi, nous pourrons devenir ces hommes et ces femmes que le présent attend impatiemment ; des êtres responsables de porter cette Bonne Nouvelle dans le cœur de nos enfants, dans l’intimité de nos familles, dans le processus de production et dans le devenir de la Création.

Sara Hernandez

Adjointe en Pastorale