L’Avent

 

Célébration de l’Avent

 

 

Il est de coutume durant cette période liturgique de l’Avent, marquée par l’espérance et l’attente d’un messie annoncé par les Écritures, de parler de Jean le Baptiste.

Qui, en effet, mieux que lui a invité à « préparer le chemin du Seigneur » ? Qui mieux que lui, en ce temps-là a invité ceux qui progressivement, s’étaient détournés de Dieu, à revenir à lui, à opérer ce changement de perspective fondamental sur l’existence, que signifie le mot « conversion » ? Qui, mieux que lui, a crié depuis le désert, à l’écart du tumulte de la ville et de la vie religieuse institutionnelle, la proximité du royaume de Dieu ?

Loin de tout, la voix de Jean le Baptiste a pourtant été entendue car écoutée et nombreux sont ceux et celles qui se rendirent auprès de lui, dans la région du fleuve, appelé le Jourdain, pour y être baptisés dans l’eau. L’Évangile selon saint Matthieu relate cette histoire au chapitre 3, versets 1 à 12, lue chaque année dans les églises.

Cette année, cependant, je voudrais attirer votre attention sur un autre récit, aussi important : celui de saint Luc. Qu’y apprend-on ? Jean, a été longtemps attendu par ses parents, Zacharie et Elisabeth qui ne parvenaient pas à avoir d’enfant. Un jour, alors que plus rien ne pouvait advenir, un ange apparut à Zacharie pour lui annoncer la naissance, tant espéré, d’un fils. Un fils qui ferait « revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu » et qui, à l’instar des prophètes, « marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien disposé ».

L’Avent, est toujours, depuis le commencement une histoire d’enfants ! La manifestation d’une heureuse annonce adressée depuis le Très-haut à ceux qui, en dépit des vicissitudes de la vie, n’ont pas tourné le dos à Dieu. L’humble rencontre entre le divin et l’humain au cœur même de la chair, là où aujourd’hui encore chaque jour, le monde renouvelle l’évènement de son origine. Il n’y a pas d’Avent sans fidélité maintenue en dépit des épreuves. Il n’y a pas d’Avent sans agape, c’est-à-dire sans amour que Dieu a pour les hommes, et l’amour que tous les hommes doivent avoir les uns pour les autres, qu’ils soient amis ou ennemis, qu’ils soient acceptés ou rejetés, aimés ou détestés » (Tillich, 403)[1]. C’est là, depuis le cœur palpitant de ce singulier amour, qui n’a rien de sentimental, que se dessine depuis toujours les linéaments du Royaume de Dieu à venir.

Jean le Baptiste, prophète de l’Avent, pour les catholiques vient annoncer l’advenue, la venue d’un tel règne. Chaque année, il est important de se souvenir, que l’événement que nous attendons tous s’abrite dans nos cœurs, dans nos paroles, dans nos gestes qui façonnent la crèche d’où naitra de nouveau l’enfant Jésus.

[1] Paul Tillich, Le christianisme et la rencontre des religions, Labor et Fides, 2015

 

 

 

Accompagnés de nos élèves, nous sommes rentrés dans le temps de l’Avent.
Pour célébrer ce moment de préparation, les chants de louange, nous ont apporté de la joie et permis de rentrer dans la réflexion de l’écoute (thème qui nous est cher).
Nous avons allumé la première bougie 🕯 symbole de l’espérance qui habite notre cœur.